Aujourd’hui, 25 septembre 2018, tu fêtes tes 8 mois mon petit cœur. 8 mois où tu as fait de moi ta maman de deux merveilleux enfants et de mon petit Estao de 2 ans, un grand frère. Quand j’ai appris un jour de mai que je t’attendais, j’ai eu peur. Peur de ne pas t’aimer comme j’aimais ton frère, à en mourir pour lui. Je ne me suis pas inquiétée, j’ai laissé les choses se faire comme j’en ai l’habitude. Puis, ton papa et moi, nous t’avons découverte lors des premières échographies. Pour ma gynécologue, aucun doute, tu étais bien un petit garçon. J’ai caché ma déception car j’étais convaincue au fond de moi que j’attendais une petite fille. Je le sentais. Mais, j’ai fini par me faire une raison: tu étais en bonne santé, là était le principal.
Puis à 5 mois de grossesse, alors que je te voyais comme d’habitude tous les mois, je demande confirmation une nouvelle fois si ma gynécologue voit bien un petit garçon… Et là, gros bouleversement, pour elle, tu es finalement une petite fille. Elle ne s’engage pas plus, elle préfère attendre la deuxième échographie officielle du deuxième trimestre. Comment te dire que ces 15 jours ont été les plus longs de ma vie ! Mon rêve d’avoir une petite fille allait-il se réaliser ? Suspens… Autour de nous, on nous demandait si on avait déjà une petite idée sur le prénom de ce deuxième petit bonhomme qu’on attendait. On n’osait pas avouer la supercherie de ces cinq premiers mois ahah !
Fille ou garçon ?
Le verdict de l’écho a été sans appel: nous attendions bien une petite fille, en pleine santé, qui nous faisait déjà de beaux sourires. Un immense moment de joie auquel je n’ai pas tout de suite cru. J’avais peur que la gynécologue se trompe une fois de plus ! Moi qui rêvais d’avoir un alter ego féminin afin de pas reproduire la relation que j’avais vécue avec ma mère. C’est comme si l’univers me donnait la chance d’avoir le seul être qui me comprendrait le mieux sur cette Terre. Ma fille… Je n’aurais plus que, comme seul exemple, cette relation toxique que j’ai entretenue avec ma propre mère. J’aurais ma propre relation mère/fille unique, construite dans l’ouverture d’esprit, la compréhension de l’autre et la complicité maternelle. Tout ce que je n’ai pas eu…
Une deuxième grossesse difficile…
J’ai mené une grossesse par la suite difficile tant sur le plan émotionnel que physique. Ma seule préoccupation était que tu restes au chaud et que tu ne ressentes pas le désordre émotionnel causé par mon entourage que je ressentais au fil des jours. Nous avons eu des petites frayeurs vers la fin de cette deuxième grossesse mais j’ai su te garder au chaud jusqu’au 25 janvier. Et à minuit et 17 minutes, tu es arrivée. Dans la douleur. Sans péridurale que je n’ai pas pu avoir – retrouvez mon récit d’accouchement ici, la seule chose qui m’a fait tenir, c’est toi. Je voulais que tu arrives sans encombre et pendant ces 50 minutes interminables, j’ai récité cette phrase: « tu vas y arriver, c’est pour ma fille ». Comme une prière, je l’ai répétée plusieurs fois pour garder un semblant de contrôle sur la douleur. Là, on t’a posée sur mon ventre et ça a été l’un des plus beaux moments de ma vie, avec la naissance de ton frère. Tu étais magnifique. Toute rose et toute chaude. On aurait dit que tu ne cherchais qu’une seule chose: ma chaleur.
Le plus beau nourrisson de la Terre. Brune avec tes magnifiques yeux bleus, tu étais la copie conforme de ton frère. 15 mois après, j’avais l’impression de revivre la naissance de mon ainé. Comme lui, tu étais calme, toujours à vouloir dormir mais plus demandeuse de la tétée. Tu as fait tes nuits rapidement. Tu ne dormais que si tu étais contre moi. Tu faisais tes siestes contre moi et si j’avais le malheur de te poser, tu te réveillais en hurlant. Le soir, je te couchais dans mon lit puis te posais dans ton berceau tout près de moi. Je t’ai gardée près de moi durant 3 mois. J’ai fait durer ce plaisir de t’entendre ronfler chaque nuit jusqu’au bout. Mais, j’ai ressenti le fait que tu avais besoin de dormir dans ton lit, celui que ton papa et moi avions préparé rien que pour toi.
L’amour fraternel.
Mais tu n’étais pas seule, tu dormais dans la même chambre que ton frère. Ah ton grand frère… Si tu savais à quel point il t’aime ! Tu es sa petite sœur, celle qu’il protège et avec laquelle, il partage tout. Comme tout le monde le dit, on dirait des jumeaux… mais avec 15 mois d’écart ahah ! Vous êtes extrêmement fusionnels. Vous avez votre façon de communiquer, rien qu’à vous. C’est tellement beau à voir. A deux, vous êtes plus forts et vous ne serez plus jamais seuls. Tu as fait de nous une vraie famille.
Aujourd’hui, jour pour jour, tu as 8 mois. Je ne cesserai de le répéter mais que le temps passe incroyablement vite ! Tu n’es plus un nourrisson mais un bébé, mon bébé, ma petite fille que j’aime tant. Tu as même ton petit caractère. Quand tu n’es pas contente, tu boudes, fais ta petite moue qui me fait craquer. Tu tapes du pied et suces ton pouce, dans ton coin. Si des gens que tu ne connais pas, t’approches, tu fais ta moue de « grumpy baby » et tu pleures. Par contre, si tu l’as décidé, tu souris en permanence, surtout à tes proches et tes petits fous rires, tu ne les réserves qu’à ton frère quand il fait l’imbécile pour te faire rire. De grands moments de bonheur que j’ai la chance de voir et de vivre chaque jour.
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Alors oui, on me dit souvent que j’ai beaucoup de courage, que les journées ne doivent pas être simples… Oui, c’est exténuant d’élever deux enfants si jeunes mais qu’est-ce que je suis contente un beau jour de mars d’avoir proposé à ton papa de lancer le petit deuxième alors que ton frère n’avait que six mois. A l’heure d’aujourd’hui, je me sens complète, et c’est grâce à toi, ma petite Licorne d’amour ♥